Le blog sur les céréales

Etude de l’imaginaire du champ de blé en peinture (2/2)

Capturant le soleil, cet astre qui « donne aux être croissance et nourriture »[2], le blé a la couleur de l’or, et reflète la richesse - jusque dans l’argot, qui identifie le blé à l’argent. De là un premier réseau de métaphores tissées autour de l’épi, ce trait d’union entre le ciel et la terre, qui semble croître en buvant l’éclat du soleil, tout en puisant dans l’invisible fertilité du sous-sol.

Des bouquets de moisson pour une bonne récolte

Ce temps de fête pouvait prendre des noms différents selon les régions de l'Hexagone : le chien d'août en Brie ou encore la balayette en Charente-Maritime. Mais il possédait, en de nombreuses contrées, des rituels immuables : la maîtresse de maison, femme du cultivateur, offrait un repas aux employés qui avaient participé à la récolte. Lesquels lui remettaient en cadeau un bouquet de moisson.

Patrick, inlassable étudiant à l’école de la nature

« Comme si je passais ma thèse…  Je fais le tour de mes champs. Je me demande si j’ai tout fait correctement. Ensuite, le professeur qui m’attribue les notes, c’est la moissonneuse, ce qu’elle récolte ! » Quand il se promène dans ses parcelles de blé, d’orge, de colza et de pois, Patrick fredonne la chanson de Jean Gabin « Je sais, je sais qu’on ne sait jamais ». Son métier, il le voit comme un perpétuel apprentissage, une remise en question permanente. 

Etude de l’imaginaire du champ de blé en peinture (1/2)

Qu’il soit réel ou pictural, aperçu à la faveur d’un voyage en train ou d’une visite au musée d’Orsay, le spectacle d’un champ de blé nous saisit d'abord par la culture qu’il incarne, par la dimension historique qu’il présuppose, la part de sueur et de travail qu’il implique. En ce sens, le blé se distingue de la mer comme l’agri-Culture de la Nature : d’un côté, un élément infini, éternel mais inhumain puisque sans histoire ; de l’autre, un paysage patiemment produit, une formidable accumulation de strates de temps et de culture...