Portraits

Le blog sur les céréales

« J’ai vu revenir les oiseaux » - Christian, céréalier en Alsace

« Quand j'étais enfant, il n'y avait pas de perdrix. Aujourd’hui, je les vois voler le matin. Nous avons des buses, des tourterelles et beaucoup d'oiseaux migrateurs qui s'arrêtent chez nous. Des oies sauvages viennent se poser régulièrement dans les champs de blé en hiver ». Quant aux cigognes, elles sont revenues dans le village il y a trois ans. « Si elles sont là, c'est qu'elles y sont bien et que la nature leur donne ce dont elles ont besoin. »

Robert Boitelle, le passeur de générations

Alors il pense à l’avenir. Aux prochaines semailles, à la prochaine récolte, et surtout à la transmission des savoir-faire via la chaîne des générations. Ses terres, il les a reçues de son père, qui lui-même les avait reçues de son père. Il ignore d’ailleurs de quand date le début de l’aventure familiale. « Ça remonte tellement loin que je ne sais même pas », sourit-il. Alors on comprend mieux son inquiétude à la pensée que cet héritage pourrait être délaissé.

Voyage dans l'imaginaire des céréales à Strasbourg

L'écrivain-cycliste a l'imagination fertile autant que le coup de pédale facile. Une ligne d'horizon, un petit vallon... Et voici des champs de blé qui sont pour lui « la promesse d'un pain bien croustillant ». Derrière les épis, il devine déjà « une boulangerie géante à la devanture d'or ». Il l'avoue : il se « régale des paysages [qu'il] traverse, navigateur à pédale à l’affût de cette nature domestiquée ».

Jean-René Menier, le semeur de tweets

A 60 kilomètres à l’ouest de Rennes et à 8 kilomètres de la forêt de Brocéliande, le céréalier est très à l’Ouest sur la carte. Pas dans la vie. Ancien comptable dans des organisations agricoles puis vendeur d’équipements informatiques pour la gestion des élevages, le céréalier n’a pas peur des chiffres ni de la rigueur. Depuis janvier 2013, il utilise le format parcimonieux de 140 caractères espaces compris pour « dire sa vérité, énoncer des faits et partager ma vie d’agriculteur ».

L’agriculture qui tourne rond de Didier Villenave

Sur la terre sablonneuse d'Aquitaine, l'irrigation à pivot central est la solution la plus pratique pour cultiver le maïs. Comme un compas qui trace un cercle sur le cahier, le pivot asperge les cultures et dessine sur la parcelle un rond végétal. Dans ces cercles parfaits, Didier cultive une centaine d’hectares de maïs sous toutes ses formes : maïs grain (semoule, farine, amidon), maïs doux, maïs semences, pop corn... Et aussi du colza pour les semences.

J’adore le pain, je pourrais en manger toute la journée

Comme son père pratiquait la restauration à Bruxelles, avec le goût du bel ouvrage, Fabrice Du Welz a fait du cinéma un métier et de ce métier une passion, qu’il exerça à ses débuts en autodidacte avec une caméra Super 8, après un cycle d’études qui le mena des planches de la comédie à celle de la réalisation, avant de compléter sa formation en aiguisant son sens de l’humour avec l’écriture de séquences pour les deux émissions cultes de l’esprit Canal, La Grande Famille et Nulle Part Ailleurs.

Pour Clément, les bons comptes font les beaux épis

« Avec mon « exploitation, je peux nourrir 3 000 personnes et fournir de quoi produire 125 000 baguettes ! ». Cet agriculteur alsacien a toujours aimé compter. « C’est dans la  lumière du matin que le maïs est le plus beau. Je vais tôt dans mes champs  et  je calcule : le nombre de rangées, le nombre d’épis, le nombre de grains par épi. Ainsi je sais si ma récolte sera belle ».