Le blog sur les céréales

Des céréales au cœur des mots

Dans un film musical de 1930, "Le chemin du paradis", Henri Garat interprète une ode à l'amitié : "Avoir un bon copain / Voilà c'qu'il y a d'meilleur au monde / Oui, car... un bon copain / C'est plus fidèle qu'une blonde". Ce que cette chanson qui sera notamment reprise par Georges Brassens ne dit pas, c'est que le "bon copain" dont il est ici question, est avant tout celui avec qui on partage... le pain. C'est du moins ce dont témoigne avec la plus grande force son étymologie.

La recette de l'amour

La liberté d’aimer n’est pas moins sacrée que la liberté de penser, écrivait Victor Hugo, et bien des couples sont d’accord avec cette formule. Ils le proclament haut et fort et répètent avec George Brassens  la Non demande en mariage : « J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main ! »
 

« J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main ! »
 

CERES 2, l'imaginaire des céréales

Entre reportages, portraits, recettes et documents insolites, Ceres porte un regard original sur ce qui constitue la base de notre alimentation. Après le succès du premier numéro paru en 2015, l’équipe de rédacteurs et de photographes est repartie sur les traces de nos imaginaires céréaliers. Plongez au cœur de l’univers des céréales et découvrez les mécaniques sociologiques, ethnologiques et culturelles qui se cachent derrièr

« J’ai vu revenir les oiseaux » - Christian, céréalier en Alsace

« Quand j'étais enfant, il n'y avait pas de perdrix. Aujourd’hui, je les vois voler le matin. Nous avons des buses, des tourterelles et beaucoup d'oiseaux migrateurs qui s'arrêtent chez nous. Des oies sauvages viennent se poser régulièrement dans les champs de blé en hiver ». Quant aux cigognes, elles sont revenues dans le village il y a trois ans. « Si elles sont là, c'est qu'elles y sont bien et que la nature leur donne ce dont elles ont besoin. »

Robert Boitelle, le passeur de générations

Alors il pense à l’avenir. Aux prochaines semailles, à la prochaine récolte, et surtout à la transmission des savoir-faire via la chaîne des générations. Ses terres, il les a reçues de son père, qui lui-même les avait reçues de son père. Il ignore d’ailleurs de quand date le début de l’aventure familiale. « Ça remonte tellement loin que je ne sais même pas », sourit-il. Alors on comprend mieux son inquiétude à la pensée que cet héritage pourrait être délaissé.