Une céréale cosmogonique : le maïs
Nous vous proposons de démarrer cette série thématique sur les céréales au musée du Quai Branly- Jacques Chirac par la découverte des œuvres liées au maïs, céréale la plus produite dans la monde.
Nous vous proposons de démarrer cette série thématique sur les céréales au musée du Quai Branly- Jacques Chirac par la découverte des œuvres liées au maïs, céréale la plus produite dans la monde.
Sur la plupart des continents, les céréales constituent la première source de subsistance et sont cultivées depuis l'apparition de l'agriculture (principalement le riz en Asie, le maïs dans les Amériques, mais aussi le mil, le sorgho, le fonio, le riz et le maïs en Afrique).
En qualité d'éléments primordiaux pour la survie, les céréales ont parfois transcendé leur caractère purement nutritif pour devenir des supports majeurs d’identification dans le quotidien des civilisations, allant parfois jusqu’au lien avec le divin.
Pour en avoir le cœur net, rien de mieux que de feuilleter Le Ventre de Paris d’Emile Zola. En comparant sa liste des pâtisseries avec la nôtre, on réalise que l’héritage du 19ème siècle n’est pas perdu.
On le croyait tombé aux oubliettes mais le millet (aussi appelé "mil") signe son retour en France et le trouver dans des magasins de l’Hexagone n’est plus vraiment une surprise. Pourtant, ça ne semblait pas gagné : ces petits grains jaunes étaient habituellement importés (de Chine, d’Ukraine, du Canada) et avaient sensiblement déserté les champs français au profit du maïs et du blé. Si bien que rares sont ceux capables de définir son goût ou sa texture...
"Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger", disait Valère à Harpagon dans L’Avare de Molière. Et pourtant, la littérature française ne suit que rarement ce dicton. Ses pages sont au contraire remplies de scènes de festins. De Pantagruel, fils du géant Gargantua, qui tète la vache en guise de biberon dans le livre de Rabelais, jusqu’aux bouillies paysannes chez Zola, nous ne perdons pas une miette des grandes tablées de nos personnages préférés.
Les moulins sont les témoins des évolutions techniques de leur temps, et le reflet des pratiques architecturales locales, comme le montre les plus beaux moulins du Grand-Est. Objet de convoitise en raison des droits qui y sont attachés sous l’Ancien Régime, la gestion des moulins est confiée à des dynasties de minotiers.
Si ce monde brassicole, très productif depuis le Moyen Âge, s’était fait plus discret aux Temps modernes, la tradition a repris toute sa place à partir du XIXe siècle. Popularisée par des affiches publicitaires (bière de Sedan, de Humes, de Vézelise ou de Champigneulles), la consommation croissante de bière a imposé la construction de grandes brasseries qui, comme les silos modernes et les minoteries industrielles, se parent des atours de l’opulence.