« Injecter du vert dans l'entreprise ». C'est l'objectif que poursuit Mélissa Chauvière, directrice de la malterie Boortmalt d'Issoudun (Indre).

Arrivée à la tête du site voici un an, elle accompagne la montée en puissance d'un projet d'ampleur : la création d'une centrale solaire thermique disposant de 15.000 m² de capteurs (l'un des plus grands parcs à vocation industrielle au monde). L'installation, dont le lancement est prévu en juin, permettra de réduire d'environ 10 % le recours à la chaudière à gaz de l'entreprise. Certaines étapes clés de la fabrication du malt comme le séchage bénéficieront donc dès l'été prochain de cet apport d'énergie verte. « C'est très important de mener cette transition pour la durabilité de notre site », assure Mélissa Chauvière.

Une transition qui a déjà débuté avant même le lancement de la centrale solaire : la malterie recycle aujourd'hui ses « biodéchets » (petits grains, poussières...) au sein d'une chaudière à biomasse qui permet de produire de l'eau chaude. « Rien ne se perd ! », se réjouit la directrice du site.

 

Dans le même temps, la malterie travaille à la réduction de sa consommation d'eau. « Un vrai challenge » qui enthousiasme Mélissa Chauvière. De nouveau process ont pour cela été mis en place. Une seule immersion des grains dans l'eau est désormais nécessaire durant une étape clé du maltage, la trempe. « Cela devrait nous permettre de réduire de 40 % notre consommation d'eau d'ici 2 ans », indique-t-elle.

« Travailler sur notre impact environnemental fait partie de notre ADN », résume la directrice du site d'Issoudun. Un site qui démontre qu'il est possible de limiter ce même impact environnemental tout en développement son activité : la malterie vient d'augmenter sa production de 10 % en un an, atteignant 166.000 tonnes de malt par an.