Claude Malou fait partie de ces personnes qui non seulement aiment, mais savent faire aimer leur métier.

Ce céréalier exerce le sien dans le Berry historique à Issoudun, entre Bourges et Châteauroux. Il aime créer du lien entre les producteurs et les consommateurs et détricoter les imaginaires citadins. Un des stéréotypes réducteurs qu’il a le plus à cœur de combattre est le cliché de l’agriculteur-pollueur. « Nous sommes des professionnels comme les autres, on ne fait pas n’importe quoi. Nous ne sommes pas des jardiniers du dimanche qui ne connaissent ni les produits ni les dosages. D’ailleurs, cela irait contre notre propre intérêt ! »

Le travail de Claude est un travail de terrain. Aussi a-t-il été enchanté qu’une télé fasse un reportage sur une malterie installée dans sa région. On entend la satisfaction dans sa voix lorsqu’il explique : « Les gens du coin ont découvert cette malterie, ont compris l’importance qu’elle avait dans la chaîne de transformation qui mène du grain d’orge à la bière ». Le sillon qu’il creuse et valorise est là : le lien, le territoire, la pédagogie, l’exemple, encore et toujours.

La fierté d’un père

Claude ne se voit pas comme une exception. Autour de lui, il constate que beaucoup d’agriculteurs ont en commun cette volonté de parler de leur métier au plus grand nombre. Toutes les occasions sont bonnes. Un diner chez des amis ? Il fait le lien entre la matière première récoltée dans ses champs et le produit fini cuisiné dans l’assiette. L’animation d’un voyage en train orchestré par Passion Céréales ? Le céréalier fait découvrir les cultures aux voyageurs et explique patiemment que les progrès agricoles permettent aux citoyens et aux consommateurs de bénéficier de l’alimentation la plus sûre au monde. Un citadin qui lui demande des nouvelles de ses cultures ? Il lui confie que quand ses plantes rencontrent une difficulté de croissance « c’est un peu comme un enfant qui tourne mal ». Et qu’il ressent la fierté d’un père quand tout va bien.

Alors, on se prend à rêver, l’espace d’un instant, que la vocation de Claude en inspire d’autres…