Dans une enquête sur les placards en cuisine réalisée par l’Observatoire des Cuisines Populaires, seules 27% de ces réserves de nourriture du quotidien possédaient un sac de farine de blé. Entre 2010 et 2011, l’Association Nationale de la Meunerie Française indiquait une baisse de plus de 10% sur le marché de la farine ménagère.

Que signifient ces chiffres ? Sans doute un manque de temps. Celui de se mettre en cuisine, et de préparer une nourriture bonne à partager avec ses proches. En fait il n’existe qu’une seule manière de contracter ce temps à cuisiner : posséder des connaissances. Savoir-faire, tours de main, culture culinaire, permettent d’aller plus vite, plus juste et plus goûteux. Et c’est sans doute en cela que notre monde de cuisine populaire et quotidienne a changé. Nous sommes tous un peu handicapés dans les réalisations quotidiennes. En faisant appel à des recettes, nous sommes bien souvent arrêtés par les listes d’ingrédients, rangés comme un défilé à la parade, où nous croyons que tous sont indispensables. La cuisine est comme une langue maternelle, elle se pratique sans y penser.

Dans la réalisation d’un gâteau au yaourt, le yaourt en lui-même n’est pas obligatoire. C’est son contenant qui nous est utile. En suivant la formule 1 pot (ou un verre, une tasse, et tout ce qui ressemble de près ou de loin à un pot de yaourt et son volume) de laitage, 3 pots de farine, 2 pots de sucre, 2 œufs et 1/2 pot de matière grasse, vous pouvez réaliser le gâteau que vous désirez en ajoutant juste un peu de levure chimique. Peu importe que le laitage soit du yaourt, du fromage blanc ou même de la crème, peu importe que le sucre soit roux, cassonade, vergeoise ou du miel, peu importe que la matière grasse soit du beurre, de l’huile, ou encore de la crème, ce qu’il vous faut avant tout c’est de la farine et 2 œufs. Une bonne raison, de laisser libre cours à son imagination et de faire de nouveau exister un sachet de farine dans son placard de cuisine.